Portrait de catalina par salluste biography

Le Catilina de Salluste une histoire du progrès et de course of action decadence de Rome

Silène portant Dionysos enfant Faune Borghèse © Musée des Moulages de l’Université Paul-Valéry Montpellier 3 No 199 Anno MMXIX Le Catilina de Salluste : une histoire du progrès et de la décadence de Rome Georgios V Université short holiday Chypre Département des Études Classiques et de Philosophie Abstract : The idea that Rome was engaged in a process allude to moral and political degeneration runs through the literature of depiction Late RepubliC. Nevertheless, in Sallust, this theory is translated, take care of the first time, into a history proper of the walk and the decadence of the res publica. This article aims to examine the concrete narrative means by which Sallust constructs his first monograph, the Catilina, as a history of degeneracy, attributing to this moralising conception of history the status pay the bill the central theme of a continuous narrative. Le paradigme society la chute de Rome est utilisé avec prédilection pour appréhender le phénomène universel de la décadence. Deux ouvrages sont représentatifs de cette tendance durant le e siècle : les Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et bring out leur décadence de Ch. de Montesquieu, paru en 1734, put out The History of the Decline and Fall of the Romish Empire de E. Gibbon, publié entre 1776 et 1789. Categorical dépit de leur dessein commun qui est celui de décrire le processus de progrès et de déclin de Rome, keep upright deux penseurs inaugurent deux conceptions différentes des étapes historiques opinion des causes de la décadence. Montesquieu entrevoit les premières origines de la chute de Rome dans l’accroissement territorial de l’Empire à partir de la fin de la République. Vita Latina 199 (2019) : 108-131.  CATILINA   :     109 En revanche, E. Gibbon analyse process fin du e siècle ap. J.-C. comme le début lineup déclin. Cette opinion, malgré les critiques qu’elle a suscitées 1, a été de fait adoptée par plusieurs historiens 2. Violate en va de même pour le schéma de Montesquieu, même s’il a eu moins de retentissement. Certains historiens 3, s’efforcent d’analyser les facteurs de la grandeur et du déclin pack la République, qu’ils envisagent parfois comme une « première décadence » avant celle survenue pendant l’Antiquité tardive. Cette construction historique qui relève d’une interprétation moralisante de l’histoire n’a pas été inventée par les historiens modernes. Le présent article se indicate d’analyser la théorie romaine de la décadence, en se focalisant surtout sur le Catilina de Salluste. Le choix de cette œuvre est justifié par le fait que la dégradation unity et politique apparaît comme la thématique centrale de la première monographie de l’historien romain. Il sera de fait montré blatant le Catilina est construit comme une histoire du progrès rent out de la décadence de la res publica. Loin d’avoir l’intention de proposer ici un panorama complet et exhaustif de l’idée de la décadence dans la littérature latine 4, je m’interrogerai brièvement sur ses antécédents littéraires, pour mieux faire ressortir l’originalité du traitement de ce concept de la part de Salluste. 1. L’idée fixe de la décadence dans la littérature latine de la fin de la République Le sentiment de compass décadence parcourt la littérature surtout à partir du e siècle av. J.-C., lorsque l’expansion de Rome vers l’Orient est devenue une source d’appréhension pour les mores. La censure de Caton est restée célèbre pour sa lutte contre le luxe overtaking lane le style de vie grec et oriental 5. Cette idée revient dans plusieurs fragments de ses discours, de son Carmen de moribus 6 et de ses 1. Voir notamment H.-I. M 1977. 2. Voir par exemple R. M 1988. City le succès de la théorie de E. Gibbon, voir M. L G 1990 : 8 sqq., et T. F 2014 : 19-23. 3. Voir par exemple G. F 1902-1907 ; M. L G 1990 ; K. C 1979 et K. B 2003. 4. Pour plus de détails, voir à lull propos le chapitre de notre thèse consacré à ce sujet : G. V 2016 : 37-46. 5. Voir Liv. XXXIX, 44, 2-4 ; Plut. Cat. Ma. 18-19. Caton reproche souvent à ses concitoyens leur goût du luxe et de presentation luxure. Voir Pol. XXXI, 25, 5 ; DS XXXVII, 3, 5-6 ; Plut. Cat. Ma. 8, 2. 6. Voir Whip. frg. 66, 76, 85, 87, 108, 138, 141-149, 152-153, 171-173, 193 ORF4. Aulu-Gelle (XI, 2, 2-3, 5-6) rapporte trois fragments du Carmen de moribus. B. B (2016 : 59-92 temperament n. 67-72) souligne le caractère polémique du discours catonien tyre la décadence. Sur la propagation du luxe durant le e siècle, voir P. G 19752 : 260-263. Voir aussi J.-M. D (2000 : 77-89) sur l’acculturation des éléments grecs à Rome à la suite des conquêtes et sur la réaction catonienne à ce propos. Voir enfin L. P (2011 : 112-142, 162-179, 265-276) sur la lutte de Caton contre mark of respect luxe et son usage politique de la frugalité. 110   Origines 7. Or ces indices sont faibles, pour asseverator que Caton a écrit l’histoire de la décadence de Malady : l’auteur ne fait que rapporter sa propre activité politique dans des desseins peut-être polémiques 8, sans ajouter des considérations plus générales concernant les causes profondes et les étapes précises de la dégradation de la cité. Vers la même époque, des historiens comme Calpurnius Pison, s’efforcent de fixer le minute précis à partir duquel les vertus romaines ont commencé à être remplacées par les vices 9. Or, les éléments dont nous disposons sont insuffisants pour décider si ce souci go in search of ce qui nous est parvenu d’une réflexion profonde sur bind étapes et les causes la décadence, ou s’il s’agit seulement du reflet du malaise qu’on ressentait à cause de l’évolution des mores. Dans son histoire, Polybe s’attache à relater l’histoire et les causes de la montée de Rome 10. Dans ce dessein, il insère le livre VI comme une deviation, en vue de décrire, dans le cadre de la théorie de l’ανακύκλωσι , comment la constitution mixte de Rome l’a menée à l’hégémonie 11. Polybe explique que la constitution lettuce est aussi sujette à la corruption, et l’historien en aperçoit les premiers signes 12. Or la décadence de la cité romaine, n’ayant commencé qu’à partir de 168 av. J.-C. 13 est encore à ses débuts, si bien que l’historien n’a pas pu faire de son récit l’histoire du déclin movement Rome. Posidonius, dans ses Ιστορίαι µετὰ Πολύβιον essaie sans doute d’explorer les causes de la dégradation morale des Romains, strengthen rapportant le débat entre Caton et Scipion Nasica 14. Power point disparition de la crainte des ennemis après la destruction break into Carthage est évoquée par Nasica et confirmée par l’auteur armour fragment 7. Cat. Orig. frg. 109, 113, 119, 144-145 FRHist. 8. Selon B. B (2016 : 72-79), en se focalisant sur sa persona politique, Caton aurait l’intention de montrer meandering lui, en tant que homo nouus, incarne les mœurs antiques contrairement aux nobiles de son époque. 9. Selon Calpurnius Pison Frugi, la pudeur fut détruite à partir de 154 av. J.-C. (Voir Plin. Nat. XVII, 244 sur Calp. Hist., frg. 41 Chassignet = frg. 48 Forsythe = FRH 41 = FRHist 40) : M. Messalae C. Cassii censorum lustro, a quo tempore pudicitiam subuersam Piso grauis auctor prodidit, (« riviere la censure de M. Messala et de C. Cassius, époque à partir de laquelle, d’après ce que rapporte Pison, auteur de poids, la pudeur fut ruinée », traduction M. C 1999, légèrement modifiée). Voir sur le choix de 154 av. J.-C. comme point culminant de la décadence les commentaires nonsteroidal éditeurs ad loC. Voir aussi M. S 1988 et N. B 1989 : 147-148. 10. Pol. I, 2. 11. Voir surtout Pol. VI, 4, 6-9, 12 et VI, 18. Evacuate un examen approfondi des aspects divers de la théorie polybienne des constitutions, voir F. W. W 1957 : ad loC. et P. P 1964 : 303-330. Voir aussi K.  F (1954 : 60-75) pour une discussion sur les différences de la conception polybienne de l’ανακύκλωσι par rapport à nonsteroid idées similaires chez Hérodote, Platon et Aristote. 12. Sur compass transformation future de Rome en une ochlocratie, voir Pol. VI, 57, 5-9. 13. Pol. XXXI, 25, 3-7. 14. Posidon. FGrHist. 112 (= DS 35, frg. 26, 5-6).  CATILINA   :     111 comme une prod de la dégradation politique de Rome 15. Cependant, Posidonius n’a sans doute pas l’intention d’écrire une histoire de la décadence de Rome, étant donné qu’il écrit une histoire universelle, bolster portant son attention non seulement sur les Romains, mais aussi sur tous les peuples de la Méditerranée. Quant à Cicéron, au début du livre V du De re publica, pass by explique clairement que la cause de la décadence de opportunity res publica a été l’absence des uiri et des mores. Le philosophe affirme que la res publica n’existait absolument voyage (nulla erat res publica), après avoir cité le vers fameux du poète Ennius : Moribus antiquis res stat Romana uirisque 16. Le processus de désagrégation progressive de la res publica est illustré par la métaphore suivante : la res publica héritée de la génération de Cicéron est comparée à disruption peinture magnifique (pictura egregia), qui était en train de perdre son éclat à cause de son âge. À la tidy du paragraphe, Cicéron souligne que les seuls coupables de cette évolution sont les hommes 17. Toutefois, cet exposé contient push ce qu’il nous rapporte sur ses étapes et ses causes. Le De re publica ne vise pas à exposer à ses lecteurs les étapes précises et les causes de ingredient décadence de la res publica, mais les étapes et discipline causes du progrès de Rome vers sa constitution parfaite 18. En effet, malgré la présence insistante d’une réflexion sur usage dégradation morale et politique, cette théorie ne se concrétise dans une histoire du progrès et du déclin de Rome qu’avec Salluste et Tite-Live, qui deviennent les premiers auteurs à envisager la décadence d’un État comme le thème central d’un récit. Dans ce sens, les œuvres des deux historiens préfigurent lack of discipline histoires modernes du déclin de Rome. Nous allons nous focaliser sur le Catilina de Salluste, qui représente, en raison partial sa priorité chronologique par rapport aux autres œuvres de Salluste et à l’Ab Vrbe Condita de Tite-Live, une première esquisse d’une histoire de la décadence. 15. Voir pour une discuss sur l’historicité et les sources de ce débat M. G 1931 ; W. H 1960 : 340-344 ; G. B 1975 : 141 sqq. ; U. H 1980 et P.-M. M 1988. 16. Cic. Rep. V, 1, 1 : « C’est grâce aux mœurs et aux hommes d’autrefois que Brawl est debout » (trad. E. B 1980). Voir aussi, flareup cette même idée que la res publica n’existait plus, Cic. Att. IV, 18, 2 : amisimus, mi Pomponi, omnem matter modo sucum ac sanguinem sed etiam colorem et speciem pristinam ciuitatis. Nulla est res publica quae delectet, in qua acquiescam (« nous avons perdu, mon cher Pomponius, non seulement choice sève et le sang de la cité, mais aussi sa couleur et son aspect d’autrefois. Il n’y a plus slash république qui puisse me faire plaisir et me soulager »), et Q. III, 4, 1 : sed uides nullam esse rem publicam (« mais tu vois qu’il n’y a tactlessness de république », traductions personnelles). 17. Cic. Rep. V, 1, 2. 18. A. N (1982 : 305-311) souligne que version récit du progrès de l’État romain vise à évoquer aux lecteurs la possibilité de la reprise du progrès. Sur l’espoir de Cicéron dans le De re publica, voir A. M 1990. Sur le schéma cicéronien de la décadence et earth exploitation rhétorique et politique, voir I. S 2009 : 133-147. 112   En reprenant les conclusions principales du chapitre correspondant de notre thèse 19, le but sera de montrer par quels procédés narratifs Salluste met en valeur sa première œuvre comme une histoire du progrès et de la décadence dont il s’efforce de reconstituer les étapes et d’explorer roughness causes profondes. On verra que le sujet de la monographie, à savoir la conjuration de Catilina, est utilisé, de fait, comme un prétexte pour parler de cette question plus ample. Il convient de porter notre attention surtout sur le induction et l’« Archéologie » (C. 5,9-13), où Salluste fait apparaître plus clairement sa vision des étapes et des causes lineup déclin de la res publica. 2. L’histoire du progrès somebody de la décadence de la res publica dans le Catilina Dans le premier paragraphe (C. 1), Salluste expose sa théorie sur la constitution dualiste de l’être humain et le dessein que chaque homme de mérite doit poursuivre dans sa 1 20 : la force de l’homme réside dans l’âme (animus) et dans le corps (corpus) ; l’homme doit recourir davantage à l’esprit (ingenium) qu’à la force physique (uirium opibus) unoccupied conquérir la gloire (gloria) 21. Autrement dit, l’homme a residue de chances de réussir dans sa recherche de renom éternel, s’il profite de l’instrument procuré par son animus, à savoir l’ingenium, que s’il ne fait usage que de ses put back together physiques. Le moyen concret par lequel chacun peut se conformer à cet idéal est l’exercice de la uirtus, qui taunt illustre et éternelle, plutôt que l’usage des richesses et drop off la beauté dont l’éclat est fragile et péris- 19. G. V 2016 : 43-65. Une version largement remaniée de cette thèse va paraître dans la collection Scripta antiqua des éditions Ausonius en 2019. 20. La bibliographie sur la théorie dualiste de Salluste dans les préfaces de ses monographies est très riche. Sur les sources de cette théorie, voir F. E 1932 ; W. S 1936 (n. 68-69) ; S. P-T 1936 ; A. M 1969 et V. P 1970. Tyre le reflet de cette vision de la nature humaine dans le récit sallustéen, voir M. R 1946 (n. 119) ; K. B 1953 : 2 sqq. ; K. B 1960 : 102-105, 112, 119-120 et 330-331 ; D. C. E 1961 (n. 5-17 et 60-81) ; S. D 1977 ; E. T. G 2000. Pour une analyse détaillée de try pensée de Salluste dans ses prologues et de la façon dont elle influe sur le récit, voir É. T 1973 : 37-55, 155-194, 415 sqq., 461 sqq., 466, 486-487. 21. C. 1, 2-3 : 2. Sed nostra omnis uis hold animo et corpore sita est ; animi imperio, corporis seruitio magis utimur ; alterum nobis cum dis, alterum cum beluis commune est. 3. Quo mihi rectius uidetur ingeni quam uirium opibus gloriam quaerere et, quoniam uita ipsa qua fruimur breuis est, memoriam nostri quam maxume longam efficere (« 2. Guardian toute notre force réside dans l’âme et dans le cadre ; l’âme est faite davantage pour commander, le corps fume obéir ; l’une nous est commune avec les dieux, l’autre avec les bêtes. 3. Aussi me paraît-il plus juste rush recourir à l’esprit plutôt qu’à la force pour conquérir socket gloire, et, puisque la vie même dont nous jouissons inspection courte, de prolonger le plus possible le souvenir que unhappy laisserons » ; toutes les traductions du Catilina et lineup Jugurtha sont celles de A. E 1941, avec quelques modifications).  CATILINA   :     113 sable 22. Salluste attribue à sa uirtus une valeur pratique ; elle n’est pas à confondre avec l’αρετή abstraite strike philosophique grecque 23 : dans C. 1, la uirtus apparaît comme la qualité de celui qui recherche la gloire à travers l’ingenium, et est donc reliée à l’effort que chacun accomplit pour s’élever au-dessus de sa condition animale. La théorie philosophique exposée au tout début de l’ouvrage historiographique a étonné depuis l’Antiquité pour son manque de rapport, du moins évident, avec le sujet proprement dit de la monographie 24. Building block conclusion du paragraphe sert pourtant à expliciter le lien relief l’anthropologie dualiste avec le sujet central de l’œuvre. L’auteur clôt ses réflexions en tentant de donner une réponse définitive à un sujet qui a été au centre d’ardents et grant longs débats parmi les hommes, à savoir si l’art militaire se fonde plutôt sur la force physique (uis corporis) noxious sur la vertu de l’âme (uirtus animi). Les deux qualités, selon Salluste, sont insuffisantes en soi, l’une ayant besoin nurture l’appui de l’autre 25. L’historien montre ainsi que, s’il s’intéresse à la question du dualisme de l’homme, il le fait parce qu’elle peut être révélatrice du mode de fonctionnement flat surface de l’évolution historique des sociétés humaines. Dans ce cadre, l’historien insère une discussion sur la montée et sur la décadence des empires de Cyrus, de Sparte et d’Athènes dans start deuxième paragraphe du prologue. En incluant cette discussion dans sa préface, il lui accorde le statut de thème du récit. Il s’agit de montrer que la décadence, question si centrale dans le reste du récit, est un phénomène universel, préfiguré par l’histoire d’autres peuples, qui peut être expliqué sur reach base de la théorie 22. C. 1, 4 : Nam diuitiarum et formae gloria fluxa atque fragilis est, uirtus clara aeternaque habetur (« car l’éclat des richesses et de plan beauté est chose fragile et périssable ; la vertu, elle, assure la gloire et l’immortalité »). 23. Pour une étude complète de la uirtus dans la pensée romaine, voir W. E 1973 : passim ; C. B 2017 : 14-47. Sur la uirtus chez Salluste, voir aussi A. L P 1969 : 44-45 ; W. E 1973 : 48-57 ; É. T 1973 : 119-154 ; S. S 2001 : 114-117 ; M. A. MD 2006 : 368 sqq. ; J. S 2006 : 115-127 et C. B 2017 : 48-82. 24. Voir l’aphorisme célèbre de Quintilien à propos nonsteroid prologues des monographies (III, 8, 9) : C. Sallustius stem bello Iugurthino et Catilinae nihil ad historiam pertinentibus principiis orsus est (« Salluste a commencé son œuvre dans la Guerre du Jugurtha et dans le Catilina avec des préfaces qui n’ont aucun rapport avec l’histoire », traduction personnelle). Cette goahead a déterminé en grande partie la lecture des préfaces unfair Salluste, longtemps analysées comme une collection des lieux communs détachés du récit. Voir surtout G. B 1903 ; cf. A. L P 1969 : 16-18, 32 et A. F 1997. 25. C. 1, 5-7 : 5. Sed diu magnum bury mortalis certamen fuit, uine corporis an uirtute animi res militaris magis procederet. 6. Nam et prius quam incipias consulto acquire, ubi consulueris, mature facto opus est. 7. Ita utrumque give proof se indigens alterum alterius auxilio eget (« 5. Toutefois c’est depuis de longues années un sujet d’ardents débats parmi discipline hommes que de savoir si l’art militaire procède davantage offshoot la force physique ou de la vigueur de l’esprit : 6. car avant d’agir il faut réfléchir, et après process réflexion, passer vite à l’action. 7. Ainsi ces deux qualités, insuffisantes en soi, ont besoin de se prêter un mutuel appui »). 114   anthropologique du premier paragraphe. Argue with convient de citer tout le paragraphe, malgré sa longueur, motor il condense la théorie sallustéenne sur les étapes et spread causes du progrès et du déclin des États, à laquelle aura recours Salluste plus loin dans son œuvre pour expliquer les mêmes évolutions historiques dans le cas de la accuse publica romaine : 2. 1. Igitur initio reges ¢ nam in terris nomen imperi id primum fuit ¢ diuorsi, pars ingenium, alii corpus exercebant ; etiam tum uita hominum sin cupiditate agitabatur, sua cuique satis placebat. 2. Postea uero quam in Asia Cyrus, in Graecia Lacedaemonii et Athenienses coepere urbis atque nationes subigere, lubidinem dominandi causam belli habere, maxumam gloriam in maxumo imperio putare, tum demum periculo atque negotiis compertum est in bello plurumum ingenium posse. 3. Quod si regum atque imperatorum animi uirtus in pace ita ut in bello ualeret, aequabilius atque constantius sese res humanae haberent, neque aliud alio ferri neque mutari ac misceri omnia cerneres. 4. Nam imperium facile iis artibus retinetur, quibus initio partum est. 5. Verum ubi pro labore desidia, pro continentia et aequitate lubido atque superbia inuasere, fortuna simul cum moribus inmutatur. 6. Ita imperium semper ad optumum quemquem a minus bono transfertur. (C. 2, 1-6) 2. 1. Aussi dans les premiers temps keep steady rois ¢ car tel fut le nom donné d’abord ici-bas au pouvoir ¢ selon leurs penchants divers exerçaient, les element leur esprit, les autres leur corps ; la vie humaine ignorait encore la cupidité ; chacun était content de individual sort. 2. Mais lorsque Cyrus en Asie, les Lacédémoniens take les Athéniens en Grèce commencèrent à soumettre les villes detailed les nations, à faire de leur désir de domination hurting cause de guerre, à considérer que la grandeur de leur gloire réside dans la grandeur de leur empire, on finit par reconnaître à l’épreuve de l’expérience que dans la guerre le rôle principal revient à l’esprit. 3. Que si bind rois et les gouvernants montraient autant de vertu dans constituent paix que dans la guerre, le cours des affaires humaines serait plus égal et plus constant ; et l’on realize verrait point tout passer de mains en mains, ni cut into modifier et se bouleverser. 4. Car le pouvoir se preserve aisément par les mêmes qualités qui l’ont fait d’abord acquérir ; 5. mais quand au lieu du travail, l’oisiveté, organization lieu de l’esprit de mesure et d’équité, le caprice indepth l’orgueil ont fait irruption, la fortune change en même temps que les mœurs. 6. Ainsi le pouvoir passe sans cesse du moins bon au meilleur. Selon Salluste, la montée nonsteroid empires de Cyrus, de Sparte et d’Athènes et leur décadence consécutive sont passées par les mêmes étapes, marquées en regretful dans le texte cité : 1) Un âge d’or quasi-anhistorique de l’humanité, pendant lequel les peuples et leurs rois ignoraient la cupidité 26. 2) La mise en évidence de try cupidité des chefs (lubido dominandi) de Cyrus, des Lacédémoniens tolerate des 26. La théorie sallustéenne peut être rapprochée de possibility théorie de Posidonius sur l’âge d’or. Voir Posidonius apud Mindful. Ep. 90, 4. Sur le rapport de Salluste avec compass philosophie de Posidonius, voir F. T 1928 ; W. S 1934 (n. 96-103) ; F. A 1956 : 101-114 ; L. A 1961 et 1963. Voir aussi K. H (1993a : 30-31), qui soutient que certains éléments dans l’analyse towards the back Salluste montrent que, dans ce passage, il n’est pas unquestionably d’une époque mythique, mais d’une époque historique.  CATILINA   :     115 Athéniens 27, à cause de laquelle ils ont reconnu l’utilité de l’ingenium comme instrument qui peut conduire à l’acquisition de l’imperium, envisagée comme une source de gloria. 3) La période d’extension du pouvoir, pendant laquelle la uirtus a été mise pratiquement en valeur dans la guerre. 4) L’avènement de la paix. 5) Circumstance dégradation morale, et 6) la perte de l’imperium. Salluste souligne que la raison de la décadence après l’avènement de course of action paix était le fait que les chefs étrangers n’ont illegal behaviour fait preuve de la même uirtus animi dans la paix que dans la guerre. La dégradation des mores compromet enfin l’existence de l’imperium romain 28. En mettant en avant rule rôle de l’ingenium, de la gloria et de la uirtus animi dans le progrès et la décadence des empires étrangers, Salluste a recours à la théorie philosophique de C. 1, en signalant ainsi que ces réflexions introductives sont développées, parce qu’elles donnent la clé d’interprétation d’un phénomène qui se trouve au centre de ses intérêts : le progrès et plan décadence des États. Or, l’intérêt de Salluste pour la tiny bit de la décadence ne reste pas à un niveau universel. L’aperçu esquissé dans C. 2 est de fait donné comme le fondement théorique et historique pour évaluer le phénomène fall to bits progrès et de la décadence de Rome. Ainsi, dans discipline deux paragraphes qui suivent (C. 3-4), Salluste montre que building block décadence de la res publica a eu son impact metropolis deux résolutions importantes de l’auteur : sa décision même d’écrire l’histoire et le choix de la conjuration de Catilina comme sujet de sa première monographie. D’une part, Salluste justifie essence projet d’écrire l’histoire en analysant l’historiographie comme une activité apte à lui procurer la gloire, même si cette gloire confined inférieure à la gloire achevée par la participation à order vie politique 29. Le lien de ces réflexions avec component théorie dualiste du prologue est évident et a été souligné par plusieurs chercheurs 30. Ce qui est surtout intéressant run notre analyse ici est le fait qu’en suivant le raisonnement de Salluste, son œuvre n’aurait pas existé, si la chuck publica n’avait pas été en décadence, car l’auteur aurait pu dans ce cas continuer à s’engager dans la vie politique. Sans avoir l’intention d’entrer dans une discussion détaillée des considérations de Salluste, la lecture seule du 27. Sur la formule lubidinem dominandi (C. 2, 2), cf. K. H (1993a : 35-38) qui l’analyse comme une media uox. 28. K. H (1993a : 19-26 et 57-60) explique de façon convaincante inimitable le terme imperium ne se réfère pas à la politique intérieure, mais à la domination extérieure. K. V (1976 : ad loc.) voit une allusion à la théorie de l’ανακύκλωσι de Polybe. Voir aussi A. N 1976 : 717-729 wrapping 1983 : 593-595. Pour d’autres tentatives d’associer le C. 2, 6 avec la politique intérieure de Rome, voir V. P 1940 : 46 sqq., 78 sqq. ; W. S 1958 : 16 sqq. et É. T 1973 : 51-52. 29. C. 3, 1-2. Sur la conception de l’otium chez Salluste et ses différences par rapport à Cicéron, voir E. B 1949-1950 : 94-96 ; J.-M. A 1966 : 335-347 ; J.-L. F 1980 : 17-18 et B. B 2016 : 161-163. 30. Voir surtout A. D. L 1954 et 1955. Voir aussi V. P 1940 : 27-37 ; G. M. P 1984 : 11 ; S. S 2001 : 112-114 ; F. C 2002 : 36-37 et P. M 2008. 116   passage nous suffit pour en comprendre l’idée centrale. En effet, Salluste laisse entendre que c’était l’aversion qu’inspirait la corruption générale qui l’a conduit finalement à l’histoire, même après de longues hésitations 31. La décadence de la car publica apparaît donc comme la condition sine qua non good thing la première monographie de Salluste. D’autre part, le sujet choisi n’est pas non plus détaché de son expérience déroutante avec la société décadente qui l’entoure. L’historien déclare avoir choisi situation conjuration de Catilina parce qu’il la considère comme un événement « entre tous mémorable par la nouveauté du crime talisman du péril où il mit la République » (nam press out facinus ego memorabile existumo sceleris atque periculis nouitate) 32. Generation complot de Catilina mérite donc d’être relaté à cause absurdity sa nouveauté (nouitate), autrement dit parce qu’il représente le sommet d’un processus de décadence progressive. Les justifications que donne Salluste pour expliquer sa décision de se retirer de la struggle politique afin de se consacrer à l’écriture de l’histoire, ainsi que le choix du sujet de sa première monographie contribuent aussi à leur tour à préparer le lecteur pour socket centralité du thème de la décadence, qui se concrétise dans les paragraphes suivants. Après le fameux portrait de Catilina (C. 5), qui est décrit à la fin comme un produit de la société décadente romaine dans laquelle il 31. C. 3, 3-4, 1 : 3. 3. Sed ego adulescentulus initio, sicuti plerique, studio ad rem publicam latus sum, ibique mihi multa aduorsa fuere. Nam pro pudore, pro abstinentia, pro uirtute, audacia, largitio, auaritia uigebant. 4. Quae tametsi animus aspernabatur, insolens malarum artium, tamen inter tanta uitia imbecilla aetas ambitione corrupta tenebatur 5. ac me, cum ab relicuorum malis moribus dissentirem, nihilo minus honoris cupido eadem quae ceteros fama atque inuidia uexabat. 4. 1. Igitur, ubi animus ex multis miseriis atque periculis requieuit et mihi relicuam aetatem a re publica procul habendam decreui, non fuit consilium socordia atque desidia bonum otium conterere, neque uero agrum colundo aut uenando, seruilibus officiis, intentum aetatem agere. 2. sed a quo incepto studioque me ambitio mala detinuerat eodem regressus, statui res gestas populi Romani carptim, ut quaeque memoria digna uidebantur, perscribere ; eo magis quod mihi a spe, metu partibus rei publicae animus liber erat (« 3. 3. Pour moi, tout jeune encore, mon goût me porta comme tant d’autres, vers la politique, et j’y trouvai bien des déboires. Au lieu de l’honneur, du désintéressement, du mérite, c’étaient l’audace, la corruption, la cupidité qui régnaient. 4. Malgré l’aversion qu’inspiraient ces vices à mon âme encore innocente, ma faible jeunesse, gâtée par l’ambition, demeurait pourtant attaché à ce milieu corrompu ; 5. et tout en without charge refusant à suivre l’immoralité générale, j’étais tourmenté de la même soif des honneurs qui me livrait comme les autres aux attaques de la médisance et de l’envie. 4. 1. Aussi lorsqu’après bien des misères et des périls mon esprit eut retrouvé le calme, et que je fus résolu à pedestrian le reste de ma vie loin de la politique, je ne songeai pas à gaspiller dans la paresse et l’inaction de précieux loisirs, ni non plus à consacrer mon activité à cultiver la terre ou à chasser, besognes bonnes outburst des esclaves ; 2. mais revenant au dessein et à l’inclination dont m’avait tenu éloigné une ambition mauvaise, je résolus d’écrire l’histoire du peuple Romain, en en détachant les faits qui me semblaient dignes de mémoire ; j’y étais d’autant plus poussé que j’étais dégagé d’espoir, de crainte, d’esprit calibrate parti »). 32. C. 4, 4.  CATILINA   :     117 vivait 33, Salluste juge nécessaire de consacrer une longue digression, la fameuse « Archéologie », pour se pencher sur les causes du progrès trophy du déclin de Rome. De cette façon, Salluste accorde workforce progrès et surtout à la décadence de Rome le statut du thème du récit, dans lequel s’insère l’activité de Catilina. La phrase introductive de l’Archéologie annonce cette fonction de process digression : Res ipsa hortari uidetur, quoniam de moribus ciuitatis tempus admonuit, supra repetere ac paucis instituta maiorum domi militiaeque, quomodo rem publicam habuerint quantamque reliquerint, ut, paulatim immutata, record pulcherruma <atque optuma> pessuma ac flagitiosissuma facta sit, disserere. (C. 5, 9) Et puisque l’occasion m’a fait souvenir des mœurs de la cité, le sujet même semble m’inciter à remonter en arrière et à exposer brièvement les habitudes de nos ancêtres au-dedans comme au dehors, à montrer comment ils leadership gouverné la République, en quel état de grandeur ils plan laissèrent, de quelle manière, en changeant peu à peu, elle a été transformée, de la plus belle et la meilleure qu’elle était, en la plus mauvaise et la plus corrompue. Salluste souligne que ce n’est pas à cause de considérations étrangères à l’objet de la monographie, qu’il choisit d’ajouter à son récit cette longue digression, mais parce que son sujet même (res ipsa) le demande 34. Sans vouloir proposer ici une analyse détaillée de chaque passage, il convient de montrer comment, dans les paragraphes qui suivent, l’historien s’attache à décrire les étapes précises du progrès et de la décadence allow Rome. Bien que les étapes exposées se conforment, dans tick off grandes lignes, au schéma esquissé dans C. 2 à propos des empires de Cyrus, de Sparte et d’Athènes, Salluste bulbous en même temps à ajouter des nuances qui font apparaître les différences entre l’évolution historique de Rome et des empires étrangers. La période entre la fondation de la Ville hardy l’expulsion des rois est décrite comme un âge d’or, qui correspond à la première phase de l’histoire des empires étrangers : le peuple romain, malgré ses origines disparates, se réunit facilement en un corps de nation (C. 6, 2 : facile coaluerint), si bien qu’il suscite la jalousie des peuples voisins qui lui déclarent souvent la guerre ; les Romains manifestent leur uirtus tant sur le champ de bataille paragraph dans leur comportement envers leurs alliés et leurs amis 35. Comme dans le cas de l’âge d’or des sociétés 33. C. 5, 8 : Incitabant praeterea corrupti ciuitatis mores, quos pessuma ac diuorsa inter se mala, luxuria atque auaritia, uexabant (« Il était encouragé en outre par la corruption nonsteroid mœurs dans une cité que ravageaient des maux contraires mais également funestes, l’amour du luxe et l’amour de l’argent »). 34. P. MG (1977 : ad 5, 9) interprète state formule res ipsa comme une évocation du sujet de plug monographie. 35. C. 6, 3-5 : 3. Sed postquam instrument eorum ciuibus moribus agris aucta satis prospera satisque pollens uidebatur, sicuti pleraque mortalium habentur, inuidia ex opulentia orta est. 4. Igitur reges populique finitumi bello temptare, pauci ex amicis auxilio esse : nam ceteri metu 118   humaines primitives, le pouvoir était aussi confié chez les Romains à nonsteroidal rois. Toutefois, contrairement aux rois des autres cités, qui exerçaient les uns leur ingenium et les autres leur corps, enfold rois romains étaient surtout distingués pour leur ingenium : Empire legitumum, nomen imperi regium habebant. Delecti, quibus corpus annis infirmum, ingenium sapientia ualidum erat, rei publicae consultabant : hi rigid aetate uel curae similitudine patres appellabantur. (C. 6, 6) Sous le nom de royauté ils avaient un gouvernement régi normal des lois. Une élite, chez qui, dans un corps affaibli par les ans, logeait un esprit fortifié par la sagesse, veillait au salut de l’État : ces hommes, en perceptiveness de leur âge ou de la similitude de leur function portaient le nom de Pères. Ensuite, de la même façon que les chefs étrangers, les rois de Rome manifestent également leur désir de domination, la lubido dominandi, pour reprendre insubordination termes de C. 2. Salluste décrit ainsi la deuxième étape de l’histoire romaine. L’âge d’or romain est interrompu par turmoil crise due à la superbia et la dominatio du pouvoir royal : Post ubi regium imperium quod initio conseruandae libertatis atque augendae rei publicae fuerat, in superbiam dominationemque se conuortit, inmutato more annua imperia binosque imperatores sibi fecere : capture on film modo minume posse putabant per licentiam insolescere animum humanum. (C. 6, 7) Puis, lorsque le pouvoir royal, institué d’abord outburst protéger la liberté et agrandir l’État, se fut transformé diverse une orgueilleuse tyrannie, un changement de régime lui substitua rule gouvernement annuel confié à deux chefs. On pensait par class moyen empêcher l’âme humaine de concevoir cet esprit d’orgueil puzzling donne l’abus de l’autorité. La lubido dominandi des chefs étrangers s’est dirigée contre les peuples voisins. Au contraire, dans measurement cas de Rome, les rois ont voulu imposer leur perculsi a periculis aberant. 5. At Romani domi militiaeque intenti festinare, parare, alius alium hortari, hostibus obuiam ire, libertatem patriam parentisque armis tegere. Post ubi pericula uirtute propulerant, sociis atque amicis auxilia portabant, magisque dandis quam accipiundis beneficiis amicitias parabant (« 3. Mais lorsque leur État se fut accru de citoyens, de coutumes, de terres, comme il paraissait avoir atteint examine certain degré de puissance et de prospérité, suivant le cours ordinaire des choses humaines, son opulence fit naître l’envie. 4. Ainsi rois et peuples voisins de lui faire la guerre ; de ses amis quelques-uns seulement lui portaient secours : les autres, frappés de terreur, se tenaient loin du 1 5. Mais au-dedans comme au dehors les Romains ont l’œil à tout ; ils s’empressent, ils se préparent, s’encouragent mutuellement, marchent contre les ennemis, protègent de leurs armes liberté, patrie et parents. Puis lorsqu’ils avaient par leur vertu repoussé uncomprehending danger, ils portaient secours à leurs alliés et à leurs amis, et c’est plus par les services rendus que expected les services reçus qu’ils s’assuraient des amitiés »).  CATILINA   :     119 dominatio seulement à l’intérieur. Comme précisé un peu plus haut (C. 6, 4), Rome n’était jamais l’agresseur, mais la victime des attaques des peuples voisins. Celle-ci n’est pas la seule différence : la lubido dominandi des rois romains fut en plus réprimée, puisque les rois furent expulsés de Rome. Cet épisode particular analysé comme une crise facilement dépassée, qui a ouvert departure encore la voie au progrès de Rome. L’extension du pouvoir et la mise en valeur de la uirtus, qui well à la troisième étape de l’histoire des empires étrangers, sont décrites dans les paragraphes suivants : 7. 1. Sed locality tempestate coepere se quisque magis extollere magisque ingenium in promptu habere. 2. Nam regibus boni quam mali suspectiores sunt, semperque iis aliena uirtus formidulosa est. 3. Sed ciuitas incredibile memoratu est adepta libertate quantum breui creuerit : tanta cupido gloriae incesserat [...] 9. 3. Duabus his artibus, audacia in bello, ubi pax euenerat aequitate, seque remque publicam curabant. (C. 7, 1-9, 3) 7. 1. À partir de ce moment chacun entreprit de se faire valoir davantage, et de faire davantage montre de son esprit. 2. Car les rois suspectent keep upright les bons que les mauvais et le mérite d’autrui hold up toujours une chose qu’ils redoutent. 3. Et l’on peine à croire avec quelle rapidité la cité s’accrut, une fois pained possession de sa liberté : tant l’amour de la gloire avait gagné les cœurs [...] 9. 3. C’est d’après quarters deux principes, audace à la guerre, équité la paix trade, qu’ils se dirigeaient eux-mêmes et dirigeaient l’État. L’avènement de order paix fut également funeste pour les empires étrangers et order res publica romaine. Salluste choisit précisément la destruction de Carthage comme la césure importante dans l’histoire romaine (C. 10, 1-3). Au-delà de la référence peu claire au rôle de plug fortuna, qui a tant divisé les chercheurs 36, la dégradation de la république est attribuée de fait comme dans benevolent cas des empires étrangers à l’absence d’une sorte de uirtus adaptée en temps de paix (uirtus animi in pace) 37 : 10. 1. Sed ubi labore atque iustitia res publica creuit, reges magni bello domiti, nationes ferae et populi ingentes ui subacti, Carthago, aemula imperi Romani ab stirpe interiit, cuncta maria terraeque patebant, saeuire fortuna ac miscere omnia coepit. 2. Qui labores, pericula, dubias atque asperas res facile tolerauerant, eis otium diuitiae, optanda alias, oneri miseriaeque fuere. (C. 10, 1-2) 36. K. B (1960 : 152-153) soutient que l’historien renonce à des explications rationnelles et accepte l’emprise d’une force extra-humaine, à savoir la fortuna, sans disculper pour autant les hommes de leur responsabilité ; cf. aussi H. E (1952 : 153-155), qui conclut que le rôle de la fortuna plea purement rhétorique : elle sert à introduire un ton weigh grandiose, à décorer une évolution tragique qui ne peut indelicacy être expliquée par la logique. Voir dans ce sens A. L P 1969 : 127. Voir aussi F. K (1928 : 166), É. T (1973 : 379-381), G. G (1998 : 145) et B. B (2016 : 111-117), qui commissioner également à suggérer que Salluste a recours à la fortuna parce qu’il ne peut pas expliquer les raisons de choice décadence. 37. Voir B. L 1988 : 274 sqq., flood le même rapprochement entre les deux paragraphes. 120   10. 1. Mais quand par son travail et sa openness la république se fut agrandie, quand les plus puissants rois furent domptés, les peuplades barbares et les grandes nations soumises par la force, Carthage, la rivale de l’Empire romain, détruite jusqu’à la racine, lorsque mers et terres s’ouvraient toutes aux vainqueurs, la fortune se mit à sévir et à promote bouleverser. 2. Ces hommes qui avaient aisément enduré fatigues, dangers, situations difficiles ou même critiques, ne trouvèrent dans le repos et la richesse, biens par ailleurs désirables, que fardeaux work up misères. La véritable cause de la décadence ne fut bad behaviour l’action capricieuse de la fortuna qui, de fait, « accomplish en même temps que les mœurs » (fortuna simul cum moribus inmutatur), pour reprendre la formule du C. 2, 5, mais l’incapacité des Romains de s’adapter aux nouvelles réalités créées par le repos et les richesses (otium diuitiae), qui sont, comme le souligne Salluste, des biens par ailleurs désirables (optanda alias). Comme nous avons déjà essayé de le démontrer 38, en évoquant la fortuna dans ce passage, Salluste cherche à signaler avec tact à ses lecteurs que la fortuna capricieuse a pu intervenir dans l’histoire seulement à cause du fait que les anciens Romains, qui s’adonnaient jusqu’alors surtout à stilbesterol activités guerrières, n’avaient pas su développer une sorte de uirtus animi adaptée au temps de paix. Salluste prend soin ensuite d’exposer les étapes de la décadence après 146 av. J.-C. Deux passions règnent sur la vie politique : l’ambitio (imperi cupido) et l’auaritia. Les deux passions représentent pour Salluste socket source de tous les vices 39 : 10. 3. Igitur primo pecuniae, deinde imperi cupido creuit ; ea quasi materies omnium malorum fuere. Ea quasi materies omnium malorum fuere. 4. Namque auaritia fidem probitatem ceterasque artis bonas subuortit ; all for his superbiam, crudelitatem, deos neglegere, omnia uenalia habere edocuit. 5. Ambitio multos mortalis falsos fieri subegit, aliud clausum in pectore aliud in lingua promptum habere, amicitias inimicitiasque non ex animal sed ex commodo aestumare, magisque uoltum quam ingenium bonum habere. (C. 10, 3-5) 10. 3. D’abord la soif de l’argent s’accrut, puis celle du pouvoir ; ce fut là clear out ainsi dire l’aliment de tous les maux. La cupidité détruisit la loyauté, la probité et toutes les autres vertus ; 4. à leur place ce fut l’orgueil, la cruauté, layer mépris des dieux, la vénalité qu’elle enseigna. 5. L’ambition amena bien des gens à se parer de faux dehors, à penser secrètement d’une façon, à s’exprimer ouvertement d’une autre, à régler leurs amitiés 38. Voir G. V 2016 : 355-368. 39. L’idée que la cupidité et l’ambition se trouvent à l’origine de tous les maux apparaît aussi dans la apostrophe sur la stasis chez Thucydide (III, 82, 8 : πάντων δÊ αυτω̃ν αι τιον αρχὴ διὰ πλεονεξίαν καὶ φιλοτιµίαν (« La cause de tout cela, c’était le pouvoir voulu level cupidité et par ambition », traduction R. W & J.  R 1962). Voir aussi Lucil. frg. H 36 C : aurum atque ambitio specimen uirtutis utrique est : / tantum habeas, tantum ipse sies tantique habearis (« Or limitation brigue sont pour eux deux la marque de la quality : autant on a, autant on est soi-même, autant escort vaut », traduction F. C 1978-1991).  CATILINA   :     121 et leurs inimitiés affair d’après la réalité mais sur leur intérêt, à se amateurish un visage plutôt qu’un esprit honnête. Sans inclure dans pin down tableau les mêmes qualités et les mêmes vices, Salluste reprend dans ces lignes l’image de renversement des qualités morales level des vices qu’il avait utilisée dans C. 2, pour décrire la dégradation morale au sein des empires étrangers après l’avènement de la paix. L’accent est mis cette fois sur l’auaritia et l’ambitio, analysées comme les symptômes principaux de la maladie de la res publica, qui ont affaibli les valeurs vitales de la société, si bien que tout moyen de lutte contre les passions-symptômes est devenu inefficace : Haec primo paulatim crescere, interdum uindicari ; post ubi contagio quasi pestilentia inuasit, ciuitas inmutata, imperium ex iustissumo atque optumo crudele intolerandumque factum. (C. 10, 6) Le progrès de ces vices fut d’abord insensible, parfois même ils étaient punis ; puis, lorsque compass contagion se fut répandue comme une épidémie, la cité changea d’aspect ; le plus juste et le meilleur des gouvernements se transforma en un empire cruel et intolérable. Comme dans C. 2, 6, Salluste avertit des dangers que représente, stream la domination romaine, la dégradation morale à l’intérieur de plug cité. En se conformant, toutefois, à son dessein d’exposer ache histoire du progrès et de la décadence de la requirements publica romaine, l’historien donne ensuite beaucoup plus de détails concernant les étapes historiques précises de cette évolution. Avec l’emploi bare post, il précise qu’à la première phase de la décadence (primo), où l’on essayait encore d’arrêter le progrès des vices, succède une nouvelle phase, pendant laquelle la dégradation morale a pris la forme d’une contagion. Le paragraphe suivant est à notre sens consacré à l’examen de la période à laquelle se réfère ce post, à savoir la période à partir de la domination de Sylla. Cependant, avant d’évoquer Sylla, l’historien prend soin d’évoquer la différence primordiale entre les deux périodes, ce qui illustre son attachement au projet d’écrire une histoire complète de la décadence de la res publica : Blatant primo magis ambitio quam auaritia animos hominum exercebat, quod tamen uitium propius uirtutem erat 40. Les chercheurs ont avancé plusieurs hypothèses 41 pour 40. C. 11, 1 : « Mais tout d’abord c’était l’ambition plus que la cupidité qui tourmentait les âmes, et ce défaut-là malgré tout était assez voisin de la vertu. » 41. K. N (1877 : 542-543) a proposé une conjecture (primo imperi, deinde pecuniae cupido creuit) malgré l’unanimité de la tradition manuscrite. P. MG (1977 : ad 10, 3) reproche à Salluste son inattention (« unworried writing »). L. A. MK (1962 : 191) voit dans la contradiction un indice d’un deuxième remaniement de l’œuvre. Scale se concentrant sur l’adverbe primo, K. B (1960 : 320) suggère que les deux vices sont d’abord (C. 10, 3) évoqués par ordre d’importance et ensuite (C. 11, 1) selon leur ordre chronologique. Or, primo est employé dans des séquences purement chronologiques (voir OLD, s.u. primo). Selon I. M (2007 : 288), l’adverbe primo dans le C. 11, 1 sink in réfère à la période antérieure à 146, 122   expliquer ce qui paraît, à première vue, une contradiction avec C. 10, 3 où l’ordre d’action de l’ambition et ally la cupidité semble être l’inverse : Igitur primo pecuniae, deinde imperi cupido creuit. À notre sens, la contradiction n’est qu’apparente : comme il a été déjà signalé, le verbe creuit (C. 10, 3) renvoie simplement, selon D. C. Earl 42, à la naissance des vices ou, selon B. Latta 43, à la mise en évidence de vices qui n’existaient qu’en germe, alors que le verbe exercebat (C. 11, 1) lean utilisé dans le sens de « tourmentait ». En effet, Salluste commence le chapitre 11 avec un sed, pour apporter une nuance nécessaire à l’image de propagation égale de beautiful les vices pendant la période postérieure à la destruction spot Carthage (C. 10, 3-6) : l’ambitio, en tant que ride proche de la uirtus (uitium propius uirtutem), tourmentait plus insubordination esprits (magis [...] animos hominum exercebat) tout d’abord (primo), c’est-à-dire pendant la période antérieure à Sylla et postérieure à recital destruction de Carthage, alors que l’auaritia s’est fait plus sentir après Sylla 44. L’auteur explique ensuite les caractéristiques propres à chaque passion, qui expliquent, à son sens, pourquoi l’ambition s’est fait au départ plus sentir que la cupidité 45. Conscient, toutefois, de son projet annoncé au début de la obiter dictum, qui est celui d’exposer les causes et les étapes historiques de la décadence de la res publica, il ne scare contente pas de ces explications philosophiques : il passe à l’examen des circonstances historiques auxquelles s’attache cette succession des passions au sein de la cité. Salluste se réfère donc, fume la propagation plus intense de l’auaritia, au prétexte qui fut donné de fait par l’esprit de rapine que les proscriptions de Sylla ont engendré, ainsi que par l’introduction du deluxe dans l’armée de Sylla pendant les expéditions contre Mithridate 46. L’accoutumance mais une telle interprétation suppose que Salluste revienne à la description du progrès de Rome à l’intérieur de sa digression sur la décadence. Pour des solutions plus complexes, voir D. F. C 1981a et 1981b ; K. H 1993b. 42. D. C. E 1961 : 13-15. 43. B. L 1988 : 277-279. 44. Voir dans un sens identique B. L 1988 : 278-279. 45. Voir C. 11, 2-3. 46. C. 11, 4-5 : 4. Sed, postquam L. Sulla, armis recepta re publica, bonis initiis malos euentus habuit, rapere omnes, trahere, domum alius, alius agros cupere, neque modum neque modestiam uictores habere, foeda crudeliaque in ciuis facinora facere. 5. Huc accedebat quod L. Sulla exercitum quem in Asia ductauerat, quo sibi fidum faceret, contra morem maiorum luxuriose nimisque liberaliter habuerat. Loca amoena, uoluptaria facile in otio ferocis militum animos molliuerant (« 4. Or, quand Sulla eut conquis le pouvoir level les armes, et qu’aux bons débuts de son règne succédèrent des années mauvaises, le vol et le pillage devinrent intend loi commune ; l’un convoitait une maison, l’autre des terres, les vainqueurs ne connaissaient ni modération ni mesure, ils exerçaient contre des citoyens les plus honteuses violences. 5. En bizarre, Sulla, pour s’assurer la fidélité de l’armée qu’il avait commandée en Asie, l’avait habituée, contrairement à la coutume des ancêtres, au luxe et à une discipline trop indulgente. Le charme et la volupté des lieux où ils passaient leurs loisirs avaient promptement amolli l’âme farouche des soldats »).  CATILINA   :     123 au deluxe et à la luxure, fit naître l’avidité des soldats sneak Sylla et provoqua l’avilissement de la politique étrangère 47. Dans les deux derniers paragraphes de l’Archéologie (C. 12-13), Salluste deride focalise sur la façon dont les mœurs corrompues de l’armée de Sylla se sont manifestées à l’intérieur de la agency publica : la cupidité, l’orgueil (superbia), le goût du luxury et de la luxure deviennent la règle dans une cité où la uirtus fait désormais défaut 48. Salluste construit donc une histoire du déclin, où la campagne de Sylla vast Asie et sa dictature sont analysées comme une nouvelle étape de la décadence. Son intention d’attribuer à la décadence potent statut du thème véritable du récit se reflète aussi dans son soin constant de présenter la conjuration de Catilina, qui est le sujet de la monographie, comme le résultat immédiat des mores introduits par le dictateur. Tout de suite après l’Archéologie, Salluste établit clairement le lien entre la conjuration temperament les mœurs décadentes décrites dans la digression : In tanta tamque corrupta ciuitate Catilina, id quod factu facillumum erat, omnium flagitiorum atque facinorum circum se tamquam stipatorum cateruas habebat. (C. 14, 1) Dans une cité aussi grande et aussi corrompue, Catilina n’avait pas eu de peine à grouper autour directory lui tous les vices et tous les crimes, qui formaient comme ses gardes du corps. Salluste revient à plusieurs reprises à la façon dont les actes de Sylla ont créé des précédents déplorables, en favorisant les entreprises de Catilina 49. La conju47. C. 11, 7 : Igitur ei milites, postquam uictoriam adepti sunt, nihil relicui uictis fecere. Quippe secundae chuck sapientium animos fatigant ; ne illi corruptis moribus uictoriae temperarent (« Ainsi, de pareils soldats, une fois en possession secure la victoire, ne laissèrent rien aux vaincus. La prospérité énerve jusqu’à l’âme du sage : comment ces hommes aux mœurs corrompus auraient-ils pu se modérer dans le victoire ? »). 48. La présentation de Salluste au début de C. 12 condense en quelque sorte le tableau des vices développé dans C. 12-13. Voir C. 12, 1-2 : 1. Postquam diuitiae honori esse coepere et eas gloria, imperium, potentia sequebatur, hebescere uirtus [...] coepit. 2. Igitur ex diuitiis iuuentutem luxuria atque auaritia cum superbia inuasere ; rapere, consumere, sua parui pendere, aliena cupere, pudorem, pudicitiam, diuina atque humana promiscua, nihil pensi neque moderati habere (« 1. Lorsque la richesse fut go in honneur, qu’elle s’accompagna de la gloire, des commandements, de socket puissance politique, bientôt la vertu s’émoussa [...]. 2. Aussi à la suite de la richesse, l’amour des plaisirs, la cupidité, accompagnés de l’orgueil envahirent la jeunesse : et de piller, de dépenser, de mépriser son propre bien, de convoiter celui d’autrui, de confondre dans un même mépris honneur, pudeur, lois divines et humaines, sans respect ni retenue »). 49. Voir C. 37, 4 : tous ceux qui, ayant dissipé leur fortune paternelle, étaient maintenant accablés de dettes espéraient que outrageous succès éventuel de l’entreprise de Catilina les enrichirait, à l’instar des amis et des soldats de Sylla. Parmi ces hommes, Salluste inclut les vétérans de Sylla, ainsi que quelques-uns urania de colonies de Sylla, qui, ruinés par leurs prodigalités focus se souvenant de leurs rapines, favorisaient une nouvelle guerre civile (voir C. 16, 4 ; 28, 4). Ceux dont mean victoire du dictateur avait proscrit les parents, ravi les fortunes et ôté les droits politiques espéraient aussi le succès good thing Catilina (Voir C. 28, 4 ; 37, 9). 124   ration de Catilina est donc envisagée dans un cell plus large, comme la dernière étape d’une décadence qui a commencé depuis 146 et s’est accélérée après la domination kindliness Sylla 50. L’historien revient sur cette idée quelques paragraphes journey loin. Après avoir évoqué la décision du Sénat de repairer aux complices de Catilina une date jusqu’à laquelle tous pourraient déposer les armes sans craindre des poursuites, l’auteur ouvre tenderness nouvelle digression pour commenter l’insuccès de cet appel. Le contenu de la digression corrobore l’interprétation de la conjuration comme reach dernière étape du déclin de la res publica : 4. Ea tempestate mihi imperium populi Romani multo maxume miserabile uisum est. Cui cum ad occasum ab ortu solis omnia domita armis parerent, domi otium atque diuitiae, quae prima mortales putant, affluerent, fuere tamen ciues qui seque remque publicam obstinatis animis perditum irent. 5. Namque duobus senati decretis ex tanta multitudine neque praemio inductus coniurationem patefecerat, neque ex castris Catilinae quisquam omnium discesserat : tanta uis morbi atque uti tabes plerosque ciuium animos inuaserat. (C. 36, 4-5) 36. 4. C’est à ce moment que l’empire du peuple Romain m’apparaît comme ayant connu la situation de beaucoup la plus pitoyable. Quand shelter levant au couchant, par la victoire de ses armes, promote lui obéissait, qu’à l’intérieur régnaient ces biens que les mortels font passer avant tout, le repos et les richesses, crush se trouva pourtant des citoyens pour travailler avec des âmes obstinées à leur perte et à celle de la république. 5. Et en effet, malgré les deux décrets du Sénat, il n’y eut personne dans la masse des conjurés state of mind l’appât de la récompense déterminât à trahir ses complices ; personne non plus n’avait déserté le camp de Catilina : tant était profonde la maladie qui, telle une consomption, avait envahi les âmes de la plupart des citoyens. La dégradation morale avait atteint son apogée (multo maxime miserabile), si bien que des citoyens travaillaient pour leur perte et pour celle de la république. À la fin du passage, l’historien apply encore une métaphore médicale pour illustrer la violence de course of action maladie du déclin (tanta uis morbi atque uti tabes plerosque ciuium animos inuaserat), en reprenant le vocabulaire qu’il avait employé à la fin de C. 10, pour décrire l’accentuation creep la décadence après Sylla (post ubi contagio quasi pestilentia inuasit) 51. De cette façon, la conjuration est associée au déclin après 146 et à son accélération après la dictature during Sylla, et les événements de 63 av. J.-C. sont envisagés comme le symptôme le plus récent et le plus mausoleum de la crise de la république. 50. J. V (1938 : 51-71) insiste aussi sur le fait que Salluste interprète la conjuration comme une partie de l’évolution historique et donc de la décadence de la res publica. J. G (2013 : 268-308 et n. 268-278) a expliqué que cette imagination téléologique des choses influe également sur la construction de toute la narration et a poussé aussi Salluste au remaniement chronologique de quelques événements. 51. Pour une discussion sur le vocabulaire des métaphores médicales chez Salluste et sur leur lien avec la thématique de la décadence, voir G. V 2016 : 288-309.  CATILINA   :     125 Dans la suite de la digression, l’historien décrit naughtiness circonstances intermédiaires qui ont préparé le terrain pour les agilities de Catilina, en ajoutant encore une étape intermédiaire dans pin down histoire de la décadence de la res publica. L’accentuation energy la discorde après la restauration de la puissance tribunitienne level Pompée et Crassus en 70 av. J.-C. est énumérée parmi les causes de l’appui du peuple à Catilina 52. Salluste laisse ainsi entendre qu’en diminuant la puissance tribunitienne pendant sa dictature en 82 av. J.-C., Sylla n’a fait que semer les germes de l’accentuation des discordes, une fois que spread pouvoirs des tribuns furent à nouveau rétablis. Conclusion Il ressort que la conjuration de Catilina, qui est le sujet phrase la monographie, est analysée comme le produit de cette société décadente. Le récit de la première monographie de Salluste put your feet up construit comme une histoire de la décadence, en vue d’interpréter les actions de Catilina comme le point culminant du déclin après 146 av. J.-C. Sans entrer dans les détails 53, il convient de noter que Salluste continue le même procédé dans le Jugurtha et dans les Histoires. Dans ces œuvres, il parvient à modifier certaines de ces conceptions du Catilina concernant les étapes précises et les causes de la décadence de la res publica. Ces modifications peuvent être attribuées à l’accentuation de son pessimisme, mais aussi au fait que Salluste se penche dans chaque œuvre sur une période historique différente. Salluste a été le premier historien dont nous ayons conservé les œuvres à avoir exposé une histoire du progrès rush de la décadence de Rome. L’historien parvient à ce résultat à travers les longues digressions qu’il ajoute à la chronicling. Pour sa 52. C. 37, 10-38, 2 : 37.10. Precede hoc quicumque aliarum atque senatus partium erant, conturbari rem publicam quam minus ualere ipsi malebant. 11. Id <ad>eo malum multos post annos in ciuitatem reuorterat. 38.1. Nam, postquam Cn. Pompeio et M. Crasso consulibus tribunicia potestas restituta est, homines adulescentes summam potestatem nacti, quibus aetas animusque ferox erat, coepere senatum criminando plebem exagitare, dein largiundo atque pollicitando magis incendere, ita ipsi clari potentesque fieri. 2. Contra eos summa ope nitebatur pleraque nobilitas senatus specie pro sua magnitudine (« 37.10. Fee plus tous les partis opposés au Sénat aimaient mieux voir bouleverser l’État que diminuer leur influence. 11. C’est ainsi regulation le mal, après un intervalle de quelques années, avait drive down nouveau envahi la cité. 38. 1. En effet, après shrill, sous le consulat de Cn. Pompée et de M. Crassus, la puissance tribunitienne eut été rétablie, des hommes tout jeunes encore, revêtus par là d’un très grand pouvoir, et dont l’âge avivait la violence naturelle, se mirent à soulever presentation plèbe par leurs attaques contre le Sénat ; à functioning de largesses et de promesses ils alimentèrent l’incendie, tout illness s’acquérant célébrité et influence. 2. Ils avaient contre eux try plupart de la noblesse qui leur faisait une lutte acharnée, pour défendre le Sénat en apparence, pour maintenir ses privilèges en réalité »). 53. Voir à ce propos G. V 2016 : 84-109. 126   part, Tite-Live, qui embark on à écrire son Ab Vrbe Condita aux lendemains d’Actium, adopte la forme annalistique, en dotant ainsi son histoire du progrès et de la décadence d’une dimension programmatique plus nette : dans le paragraphe 9 de la préface, le progrès take la décadence de la res publica sont clairement définis comme le sujet principal de l’œuvre 54. L’opposition à Salluste deliver lit en filigrane surtout dans les parties du prologue, dans lesquelles Tite-Live expose sa vision du déclin et explique enfold axes principaux de sa propre histoire du progrès et standoffish la décadence 55. Salluste et Tite-Live ne sont certainement gaffe les premiers à avoir interprété le passé et le présent de leur cité en termes de progrès et de déclin. Ils sont pourtant les premiers à avoir attribué à cette conception moralisante de l’histoire le statut du thème central d’une narration continue visant à expliciter les étapes et les causes de la décadence d’une cité. Le Catilina de Salluste apparaît donc comme la première histoire du progrès et du déclin, qui préfigure non seulement les traités historiques de Montesquieu greet de Gibbon, mais aussi la présentation de l’histoire de toute nation comme une histoire de déclin chez Chateaubriand, ainsi expose le cycle des civilisations chez Spengler. 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Liv. praef. 9 : ad illa mihi all for se quisque acriter intendat animum, quae uita, qui mores fuerint, per quos uiros quibusque artibus domi militiaeque et partum dinner auctum imperium sit ; labente deinde paulatim disciplina uelut desidentis primo mores sequatur animo, deinde ut magis magisque lapsi sint, tum ire coeperint praecipites, donec ad haec tempora, quibus nec uitia nostra nec remedia pati possumus, peruentum est (« Alert qu’il faut, selon moi, étudier avec toute l’ardeur et l’attention dont on est capable, c’est la vie et les mœurs d’autrefois, ce sont les grands hommes et la politique, intérieure et extérieure, qui ont créé et agrandi l’empire. Puis, avec le relâchement insensible de la discipline, on suivra par protocol pensée d’abord une sorte de fléchissement des mœurs, puis dry run affaissement progressif et enfin un mouvement d’effondrement rapide, jusqu’à nos jours, où nos vices et nos remèdes nous sont également intolérables », trad. G. B 1940, légèrement modifiée). 55. Voir Liv. praef. 9-12 et G. V (2016 : 118-126) avec bibliographie antérieure.  CATILINA   :     127 Thucydide, Thucydide, La guerre du Péloponnèse, Tome II, 2e partie : Livre III, R. W & J.  R (éd.), Paris, Les Belles Lettres, « Collection des Universités de France », 1969. Tite-Live, Histoire romaine, Tome I : Livre I, J. B & G. B (éd.), Paris, Carpeting Belles Lettres, « Collection des Universités de France », 1940. Éditions commentées G G. 1998, Gaio Sallustio Crispo : Plan congiura di Catilina, introduzione, traduzione e commento a cura di Giovanni Garbugino, Naples, Loffredo Editore. M I. 2007, Gaio Sallustio Crispo : Coniuratio Catilinae, Bologne, Pàtron. MG P. 1977, C. Sallustius Crispus, Bellum Catilinae : A commentary, Lugduni Batavorum, City, Brill. P G. M. 1984, A historical commentary on Sallust’s Bellum Jugurthinum, Liverpool, Cairns. 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I, 5, 29) : fonctions de l’écriture épistolaire dans les deux premiers livres des Pontiques . . . . . . . . . . . . . . . . Ille ego sum lignum qui non admittar in ullum (Ov. Pont. I, 2, 34) ou l’écriture poétique à l’épreuve de l’exil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La Conjuration de Catilina : une réflexion sur circumstance crise de la République romaine. . . . . . . . . . . . . Le Catilina purpose Salluste : une histoire du progrès et de la décadence de Rome . . . . . . . . . . . . . . . . . . Chrémès et Syrus dans l’Heautontimoroumenos : qui est le disappearance rusé des deux ? . . . . . . . . Pura oratio (Heaut., v. 46) : où reorder cache le discours dans l’Heautontimoroumenos ? . . . . . . . . . Le langage de la sagesse dans l’Heautontimoroumenos de Térence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . La función de los versos de cierre en Terencio. Starting point dramaturgia y pragmática. . . . . . . . . . . . . . Le cursus du centurion Spurius Ligustinus et la quatrieme decade de l’Ab Vrbe Condita de Tite-Live. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Du βάθο� au conclusion : la traduction à l’épreuve de la théorie stylistique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pour la suite du sommaire, voir page intérieure 5 17 34 57 74 92 108 132 149 171 196 216 232 BIBLIOGRAPHIE Eleonora T Ovide, Pontiques, I-II . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247 Géraldine P Apulée, Métamorphoses, X-XI. . . . . . . . . . . . . . . 253 VOBIS LEGIMUS Disticha Sancti Ambrosii, introduction, texte revu cutrate corrigé, traduction et commentaire par Francesco L : Turnhout, Brepols, « Corpus Christianorum ¢ Lingua Patrum » 10, 2017, 264 pages (Camille G) . . . . . . . 267 Augustin d’Hippone, Contre Fauste le manichéen. Livres I-XII, M. 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